Ayer hablamos de Dios










“Nous avons parlé hier de Dieu. Tu m’as demandé si je croyais en Dieu et j’ai répondu que non ou plutôt que le monde était Dieu. En fait, j’aurais dû te dire que pour moi Dieu n’est pas une affaire de croyance, mais une expérience, une extase, un état de profonde contemplation face à la beauté de la nature ou de l’art. Notre professeur de musique nous disait qu’il n’y pas de pianiste athée. Par cela il voulait dire que l’art ouvre à l’homme qui y consacre sa passion un monde où la beauté règne de façon absolue.Qu’on nomme cette beauté Dieu ou non n’a absolument pas d’importance. C’est une extase et dans l’extase les mots chavirent, coulent, n’ont plus de place. Quand j’écoute la musique, je suis corps et âme en contact avec quelque chose d’extrêmement intense : une élévation vers les plus beaux idéaux de l’homme. C’est comme si des anges venaient me chercher.  T’ai-je dit que le plus grand privilège du poète était de pouvoir parler à Dieu sans avoir besoin d’y croire ? 


Ma chère Bego, mon cher Nelson, je suis tellement content de vous avoir revus.  Merci ! Et à bientôt ! 

Jean "

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Ayer hablamos de Dios. Me preguntaste si creía en Dios y te respondí que no, que el mundo es Dios. Tal vez debí decir que para mi Dios no es una creencia sino una experiencia, un éxtasis, un estado intenso de contemplación frente a la belleza del arte o de la naturaleza.
Nuestro profesor de música decía que no existe pianista ateo. Con ello quería señalar que el arte ofrece a quien se apasiona en él un mundo donde la belleza reina por completo. 
Decir o no decir que esa belleza es Dios, carece absolutamente de importancia. Es un éxtasis, y en ese éxtasis las palabras zozobran, resbalan, sobran. La música me transporta en cuerpo y alma; entro en contacto con algo profundamente intenso semejante a una ascensión hacia los ideales más nobles del hombre. Como si los ángeles vinieran a  buscarme. ¿Te he dicho ya que el mayor privilegio del poeta es poder hablar con Dios sin tener  necesidad  de creer en Él?

Mi querida Bego, mi querido Nelson, me alegro tanto de habernos vuelto a encontrar. 
¡Gracias! y hasta pronto.

Jean




La fotografía es de los Ballets de Pina Bausch





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